lundi 19 novembre 2007

Walking Ghosts

L'écriture est une de mes passions, et ce depuis que j'ai pu écrire. Déjà enfant j'écrivais des poêmes (que je trouve aujourd'hui assez niais, mais bon, tout le monde évolue hein : )- ).
En général, mon inspiration me vient d'une infinité d'oeuvres et d'univers existants (je suis fan de la fantasy o/). Mais parfois, c'est mon existence qui guide ma plume, mes expériences, mes sentiments.
Le texte que je vous propose aujourd'hui est une de ces réalisations. Donc je préviens tout de suite, c'est très personnel, autant l'univers, qui se rapproche de l'irréalité d'Infant, que le fond, l'histoire.
Je préviens aussi ceux qui s'y reconnaitront que je poste aujourd'hui Ghosts parce que je le trouve très aboutit, autant dans la forme que l'ambiance, et qu'il n'y a donc que ça à voir (je ne suis pas dans une enième crise de colère ^^"). Il pourrait paraître niais, mais vous savez bien qu'il n'y a que ceux qui n'y ont jamais touché qui trouvent l'amour niais :)-. Donc trève de blablatages, j'envoie l'histoire.


La nuit est calme sur cette ville, et, à cette heure avancée, peu de pas troublent ce silence urbain. Quelques voitures roulent sur l’asphalte froid, leurs phares illuminant la grande grille métallique qui délimite l’entrée du parc. Des bruits de pas percent légèrement l’air noir, ponctués quelques fois de mots échangés dans l’ombre de deux silhouettes. Rires légers, creux ; Voix grave aux propos vides. Ainsi, deux êtres brisent le silence nocturne et mélodieux, tachent de leur bêtise la clarté cristalline que la lune offre.
Je suis là, à marcher sous la lumière de mon amour éternel, celui-là même qui tient amoureusement mon avant bras. Nos yeux brillants fixés sur les deux silhouettes qui entrent dans le parc. Nous nous apprêtons à continuer notre chemin quand mon intuition me fait me retourner, fixer dans la brise noire le visage de la fille au rire creux. L’incompréhension me gagne, à mesure que mes sourcils se froncent. Ma reine, à mon côté, me demande ce qu’il y a. Sa voix enchanteresse ferme mes yeux de plénitude. Je réponds ainsi, dans les ténèbres de mes paupières :
« Nous sommes ailleurs. Le monde se révèle fascinant décidemment. Nos pas nous ont mené au passé, là où j’aurais jadis aimé d’être, en cet endroit et temps. A l’heure qu’il est, je dors tranquillement dans ma chambre, à quelques pâtés de maison d’ici, tout inconscient de ce qui va me tomber sur le dos, au bord de la tempête dont tu m’as jadis relevé. »
Ma reine reste silencieuse un moment, le temps pour moi de rouvrir les yeux. Elle répond enfin :
« En effet l’univers se révèle une fois de plus surprenant. Ainsi cette fille et ce garçon là bas sont ceux qui t’ont trahi, antan. Tu devrais mieux contrôler tes pas et pensées mon Prince, fait-elle en me déposant un baiser sur la joue, que faisons-nous alors ? Tu tiens ce que tu désirais humain, ta vengeance. Que vas-tu faire ? »
Je tourne la tête vers son visage rayonnant, un sourire flottant sur mes lèvres noires.
« Il est vrai que la chose est tentante… Mais nous risquons gros à changer le cours de nos pas ainsi... Je réfléchi quelques secondes, puis souris de plus belle. Suivons-les silencieusement ma Reine. Nous verrons bien ce qui se passera. J’ai toujours aimé parcourir les sentiers battus. De plus, ce n’est pas coïncidence si nous sommes ici. »
« En effet, rien n’est coïncidence »

Nous marchons dans l’ombre, nos pas glissant sur l’air sans qu’il ne chante notre présence. Nous suivons les deux personnes, nos yeux fixés sur elles.
Légèrement écartés l’un de l’autre, trop pour être liés, trop peu pour ne pas y penser, ils ne parlent plus, laissant à leurs pas incertains tout le loisir de s’exprimer à leur place. Leurs yeux fixés généralement sur le chemin terreux s’attardent quelques fois sur eux, se croisant parfois, se reportant alors sur leurs pas. Cette parade niaise me fait sourire légèrement, mais je sens mon sang se noircir de colère.
Ma reine le ressens aussi, elle m’arrête et m’enlace tendrement. Volutes de vent froid tourbillonnants, nos êtres s’unissent et se divisent en une danse à la plénitude.
C’est ça le réel amour.
Ma reine me reprend par la main et m’entraîne à la suite des deux humains. Ombres dans les ombres, nous restons inaudibles aux oreilles des deux individus, et pouvons sans crainte écouter leurs nouvelles paroles. Nous rattrapons dans l’air celles que nous n’avons pas eu l’occasion d’entendre, bribes inintéressantes, sans substance.
La fille parle de culpabilité, l’autre acquiesce. S’en suit un long silence gêné.
Mais soudain, l’humain prend la fille dans ses bras et l’embrasse, sans autre forme de jugement.
Mes dents se serrent, mon cœur se révolte. Cet humain prétentieux et cette humaine sans âme ont ainsi signé l’amputation de mon être. En un acte égoïste et immoral.
Une ancienne blessure purulente et écarlate brille soudain de nouveau en mon cœur. Ainsi, les blessures peuvent se rouvrir. La lueur rougeoyante engendre des larmes glacées... Que ma Reine ramasse au creux de sa paume.
De l’autre main, elle purge mon cœur de sa douleur, et prend en sa poigne le feu douloureux. Réunissant ses deux mains, elle transforme les deux couleurs en une plus pure, d’un éclat vert et bleuté. Elle rouvre alors ses mains et souffle sur la couleur etherale, qui s’éparpille dans l’air miroitant. Les volutes de couleurs se regroupent enfin en une entité, que je reconnais à peine.
Lotha se trouve devant moi, ses larmes ne coulent plus. Je lui souris. « Que vas-tu faire ? » Je lui demande. Il me sourit, jette un œil aux deux humains immobilisés dans l’inaction du temps, et retourne ses yeux verts vers moi.
De ses lèvres sort une voix cristalline, enfantine.
Qui me fait comprendre.
Ainsi c’était lui qui pleurait. C’était cet enfant. Mon innocence bafouée.
Blessée à mort.

« Tu m’as reconnu, enfin. Il t’as fallu l’éternité, mais tu m’as vu comme j’étais vraiment. Comme j’étais avant. Tu me demandes ce que je vais faire… C’est simple, je vais me venger. Il tourna son regard miroitant vers les deux amants.
« Plus jamais ils ne toucheront le bonheur, jamais ils n’égaleront ta chance. Leur survie pourrissante ne vaudra jamais rien face à ta magnifique renaissance. » Fini-t-il en regardant, les yeux pleins d’amour, notre Reine.
Un dernier regard embué de larmes posé sur mes yeux humides et il se transforme, se sépare en volutes colorés. Ceux-ci tournoient dans l’air noir, l’éclairant de mille étincelles de pleurs, de rage et de douleur… Puis les couleurs fondent sur les deux humains toujours immobiles dans leur position de trahison, et se fondent en leurs deux âmes, se gravant à jamais sur leur existence, leurs esprits corrompus.
De longues secondes d’éternité gardent un moment leur silence, puis le temps reprend progressivement son cycle infini.
Je suis des yeux les deux humains, le sourire aux lèvres. Ainsi, là est la raison. Je comprends mieux.
« Merci » Le mot que je lâche n’est qu’un courant d’air aux oreilles des humains, qui se retournent tout de même. Mais ce n’est qu’une ombre qu’ils voient, une ombre fantomatique s’envolant dans les ténèbres.
Je sais que ma reconnaissance a été entendue.

Ma Reine et moi, son prince, retrouvons nos pas dans l’éternité, et reprenons notre marche.
Qui sait quel autre mystère se révèlera à nos yeux, dans ce monde étrange ? Qui sait quelle autre blessure devrons-nous réparer ?
Personne ne le sait.
Comme personne ne connaît le troisième mot que nous recherchons.
L’objet de notre quête.
La raison de nos pas.
Messagers de l’existence, nous marchons vers notre but. Vers notre raison d’être. Frères et sœurs de l’ombre, nos pas se mêlent à jamais dans la noirceur de la nuit éternelle. Moi, je partage mon éternité avec mon amour. Je lui souris.
« Tiphaine, je t’aime », crie mon âme, « Samuel, je t’aime », me répond la sienne.
Ma reine, et moi son prince, amour dans l’existence…

Ghosts dans l’essence.

lundi 12 novembre 2007

Fuck ! What's the fuckin' fuck !!? *** ****** ***

Dieu sait que j'aime Tarantino (enfin... il s'en branle mais bon). Et ce n'est pas parce que ça fait facile 4 mois que je bosse sur un put*** de DVD à son éffigie que je n'apprécie plus son style (enfin... bosser est un bien grand mot). J'ai aussi toujours beaucoup de plaisir (oh oui) à découvrir tous les trips de fans qui constellent la toile.
Ainsi on a les amoureux du personnage, qui réalisent un super montage sous windowsmoviemaker avec une musique qui fait pleurer des yeux (ils auraient dû se réserver pour un hommage mortuaire... sont trop pressés les jeunes).
Après il y a les parodies, célèbres ou non (XD tripante la deuxième). Les réalisations sérieuses, créatives au possible (sous-titrage anglais par contre... faut suivre).
Et aussi parce que je ne peux faire de post sans vidéo, les trips conceptuels lolesques (merci à ro Deadmen (comme rotule) pour cette vidéo et cette idée de billet :p) :



Aussi dans le genre créatif, et parce que je gardais le meilleur pour la fin, j'ai adoré ça :



ps: pour le titre, j'ai un peu foiré la censure :D- sorry

mardi 6 novembre 2007

Three Directions

Aujourd'hui je vous propose trois petites trouvailles vidéo sur le thême du court métrage 3D :D- . J'ai essayé de diversifier un peu les styles (parce que dans cette branche c'est assez redondant). Donc voici:


Oracle, réalisé par 3 étudiants de l'ESMA.
J'aime bien le style futuriste en général, et j'ai récemment vu Bienvenue à Gatacca, dont la problématique se rapproche d'Oracle.




Tidy Monster. Vraiment là j'adore, c'est bien barré, assez malalaisant (comment ça ça se dit pas ? :p), et graphiquement génial o/.




Enfin, voilà la réalisation de deux étudiants de l'ESMA (oui encore ^^) Qui, elle, me fait plus penser au film Brazil de Terry Gilliam, en pire ':/.

Voilà voilà, pour d'autres vidéos rendez-vous ici ^^