Ça y est, je reviens de ma première journée d'oraux : Dossier de travaux et Anglais. Les deux se sont plutôt bien passé, je dois dire. Après je peux rien présager pour mes notes, on verra bien. La semaine prochaine j'ai l'oral de Projet Pro, projet pro qui est en retard de moitié, et il me reste 5 jours pour le terminer. Autant dire que ce sera dur, que je vais pas dormir des masses, et que je vais finir par me la jouer colombine :D- (mais que sur Crysis de temps en temps ^^).
Ce soir je me repose : Je m'en vais de ce pas prendre une douche, puis Titi et moi créeront son tout neuf BlogBD :)- (elle m'a convaincu de m'inscrire à Facebook, en contrepartie :D mais mon nom est secret et mystérieux :p-)
Et pour cloturer ce billet hebdobiographique, un lien vers une de mes réas pour le dossier de travaux: un minisite tout zen et joli pour l'association Georges Perec.
J'editerais prochainement avec le lien vers une pub, et vers le Blog de ma magnifique Titi :)-
Restez à l'écoute !
jeudi 12 juin 2008
mardi 20 mai 2008
Ego Graphics
Hier je me suis rendu compte qu'il manquait une corde à mon arc pour le BTS, optionnelle d'accord, mais ça rajoute toujours un petit plus : une identité de marque personnelle. S'entend par là un logo et charte graphique, axés autour d'un nom.
J'ai donc cherché un nom, et après moults essais tels AlterGraphics ou ToxiGraphics, je suis arrivé sur EgoGraphics. Le concept est simpliste : pourquoi ne pas être honnête et avouer mon individualisme, exposer ma marque personelle en l'offrant aux autres pour leur communication ? Ça prenait le contre pied de ce qui se fait en général (l'idée que le client est le créatif et le graphiste juste l'exécutant, tout ça tout ça). Eh bien chez moi le client est pas roi, il est partenaire ! :D- Je sais dans la vraie vie ça tient pas longtemps, ou alors faut forcer, mais bon c'est une identité fictive hein.
Donc. J'avais le nom, il me fallait un logo. Recherches typo et co, le visuel de base s'est fait simplement:
Bon on retrouve mon gout prononcé pour le noir et blanc ^^" j'avoue. La constitution est efficace, simple, et même si la police est pas hyper lisible en premier lieu, elle reste communicante et le hors champ évoque une démesure qui me ressemble assez (euh pas irl je sais hein ^^).
Fier de mon esprit chaotique, j'ai commencé par une utilisation bateau en 3D, qu'on voit partout et qui est loin d'être originale:
Pas trop content du truc, je suis revenu à la 2d avec un final tout en volume et dynamisme:
voilà donc mon logo final :D- à mettre sur devis, facture et toutes ces conneries administratives ^^
tchuss !
J'ai donc cherché un nom, et après moults essais tels AlterGraphics ou ToxiGraphics, je suis arrivé sur EgoGraphics. Le concept est simpliste : pourquoi ne pas être honnête et avouer mon individualisme, exposer ma marque personelle en l'offrant aux autres pour leur communication ? Ça prenait le contre pied de ce qui se fait en général (l'idée que le client est le créatif et le graphiste juste l'exécutant, tout ça tout ça). Eh bien chez moi le client est pas roi, il est partenaire ! :D- Je sais dans la vraie vie ça tient pas longtemps, ou alors faut forcer, mais bon c'est une identité fictive hein.
Donc. J'avais le nom, il me fallait un logo. Recherches typo et co, le visuel de base s'est fait simplement:
Bon on retrouve mon gout prononcé pour le noir et blanc ^^" j'avoue. La constitution est efficace, simple, et même si la police est pas hyper lisible en premier lieu, elle reste communicante et le hors champ évoque une démesure qui me ressemble assez (euh pas irl je sais hein ^^).
Fier de mon esprit chaotique, j'ai commencé par une utilisation bateau en 3D, qu'on voit partout et qui est loin d'être originale:
Pas trop content du truc, je suis revenu à la 2d avec un final tout en volume et dynamisme:
voilà donc mon logo final :D- à mettre sur devis, facture et toutes ces conneries administratives ^^
tchuss !
mercredi 30 avril 2008
Graphic administration
Pour remplir un peu mes archives et avoir des avis différents, je vous propose ce soir deux réas plutôt... administratives ^^" l'une d'elle est mon nouveau cv, la seconde le sommaire de mon dossier de travaux. Dans ce dernier il y a un résumé de tous mes projets pour le BTS, outre le projet pro évidemment. Du coup avec ça vous pourrez choisir ce que vous aimeriez voir ici ^^. salut salut !
Ps: Merci à Eily de m'avoir rapellé que donner ses infos perso sur Internet, c'est pas la chose la plus intelligente à faire ^^" du coup ya un joli flouté :p- ça gâche pas trop ça va. o/
Ps: Merci à Eily de m'avoir rapellé que donner ses infos perso sur Internet, c'est pas la chose la plus intelligente à faire ^^" du coup ya un joli flouté :p- ça gâche pas trop ça va. o/
mardi 22 avril 2008
NOM NOM NOM
Une petite connerie réalisée ce matin. Niveau technique, ça consiste à modeliser sous 3DsMax un objet, a l'animer et à le passer sous le logiciel swift3d pour le convertir en swf, utilisable donc sous flash. Enfin bref je vous passe les détails :D-
Y'a des chances pour que cette technique me soit super utile, et pourquoi pas faire mon site perso avec le thême du dentier? :p-
Y'a des chances pour que cette technique me soit super utile, et pourquoi pas faire mon site perso avec le thême du dentier? :p-
vendredi 7 mars 2008
back to the future ?
Hey everybody !
..
Y'a de l'écho ici Oo
Anyway salut ! je sais que je délaisse un peu ce blog, y préférant l'autre, le nouveau, le tout beau www.spakom.com/nylhin ! Un blog bd coolissime dont je suis (l'un des) créateur.
Aussi, si je poste de nouveau ici, c'est pour exposer un travail réalisé cet aprem, pour des amis de la catho à Angers. C'est une affiche faisant la pub d'une journée que leur chouette assoc Are you rock in UCO organise, et qui fait de la promotion et de l'information sur le développement durable au travers de différentes activités: les arts martiaux, la musique et la danse.
Ma réa est assez étrange de prime abord, mais j'avoue aussi qu'elle reste plutôt classique dans sa conception. Multitude de brushs dls de deviantart, une texture de cgtexture, une vecto rapide du profil d'un pote et une bonne dose de courage, et voilà le boulot. A la base je comptais faire plusieurs propositions, mais c'est pas comme si j'avais le temps avec tous les trucs que j'ai à faire ^^" et puis la deadline c'est ce week end donc voilà. Je mettrais des recherches plus tard sur you've got rock on you, et puis pourquoi pas un aperçu de ce que je fais pour mon BTS, si ça vous tente.
Sur ce, adios et bonne nuit o/
..
Y'a de l'écho ici Oo
Anyway salut ! je sais que je délaisse un peu ce blog, y préférant l'autre, le nouveau, le tout beau www.spakom.com/nylhin ! Un blog bd coolissime dont je suis (l'un des) créateur.
Aussi, si je poste de nouveau ici, c'est pour exposer un travail réalisé cet aprem, pour des amis de la catho à Angers. C'est une affiche faisant la pub d'une journée que leur chouette assoc Are you rock in UCO organise, et qui fait de la promotion et de l'information sur le développement durable au travers de différentes activités: les arts martiaux, la musique et la danse.
Ma réa est assez étrange de prime abord, mais j'avoue aussi qu'elle reste plutôt classique dans sa conception. Multitude de brushs dls de deviantart, une texture de cgtexture, une vecto rapide du profil d'un pote et une bonne dose de courage, et voilà le boulot. A la base je comptais faire plusieurs propositions, mais c'est pas comme si j'avais le temps avec tous les trucs que j'ai à faire ^^" et puis la deadline c'est ce week end donc voilà. Je mettrais des recherches plus tard sur you've got rock on you, et puis pourquoi pas un aperçu de ce que je fais pour mon BTS, si ça vous tente.
Sur ce, adios et bonne nuit o/
mercredi 9 janvier 2008
Portal, beautifull intelligence
Lyrics:
Portal - I’m still Alive
This was a triumph
I’m making a note here
HUGE SUCCESS!
It’s hard to overstate
my satisfaction
Aperature science
We do what we must
because we can
for the good of all of us
except the ones who are dead
But theres no sense crying
Over every mistake
You just keep on trying
Till you run out of cake
And the science gets done
And you make a neat gun
For the people who are
Still alive
I’m not even angry
I’m being so sincere right now
Even though you broke my heart
And killed me
And tore me to pieces
And threw every piece into a fire
As they burned it hurt because
I was so happy for you!
Now these points of data
Make a beautiful line
And we’re out of beta
We’re releasing on time
So I’m glad I got burned
Think of all the things we learned
For the people who are
Still alive
Go ahead and leave me
I think I prefer to stay inside
Maybe you’ll find someone else
To help you
Maybe Black Mesa
That was a joke, ha ha, fat chance
Anyway, this cake is great
It’s so delicious and moist
Look at me still talking
when there’s science to do
When I look out there
It makes me glad I’m not you
I’ve experiments to run
There is research to be done
On the people who are
still alive
And believe me I am
still alive
I’m doing science and I’m
still alive
I feel fantastic and I’m
still alive
While you’re dying I’ll be
still alive
And when you’re dead I will be
still alive
Still alive
Still alive
lundi 19 novembre 2007
Walking Ghosts
L'écriture est une de mes passions, et ce depuis que j'ai pu écrire. Déjà enfant j'écrivais des poêmes (que je trouve aujourd'hui assez niais, mais bon, tout le monde évolue hein : )- ).
En général, mon inspiration me vient d'une infinité d'oeuvres et d'univers existants (je suis fan de la fantasy o/). Mais parfois, c'est mon existence qui guide ma plume, mes expériences, mes sentiments.
Le texte que je vous propose aujourd'hui est une de ces réalisations. Donc je préviens tout de suite, c'est très personnel, autant l'univers, qui se rapproche de l'irréalité d'Infant, que le fond, l'histoire.
Je préviens aussi ceux qui s'y reconnaitront que je poste aujourd'hui Ghosts parce que je le trouve très aboutit, autant dans la forme que l'ambiance, et qu'il n'y a donc que ça à voir (je ne suis pas dans une enième crise de colère ^^"). Il pourrait paraître niais, mais vous savez bien qu'il n'y a que ceux qui n'y ont jamais touché qui trouvent l'amour niais :)-. Donc trève de blablatages, j'envoie l'histoire.
La nuit est calme sur cette ville, et, à cette heure avancée, peu de pas troublent ce silence urbain. Quelques voitures roulent sur l’asphalte froid, leurs phares illuminant la grande grille métallique qui délimite l’entrée du parc. Des bruits de pas percent légèrement l’air noir, ponctués quelques fois de mots échangés dans l’ombre de deux silhouettes. Rires légers, creux ; Voix grave aux propos vides. Ainsi, deux êtres brisent le silence nocturne et mélodieux, tachent de leur bêtise la clarté cristalline que la lune offre.
Je suis là, à marcher sous la lumière de mon amour éternel, celui-là même qui tient amoureusement mon avant bras. Nos yeux brillants fixés sur les deux silhouettes qui entrent dans le parc. Nous nous apprêtons à continuer notre chemin quand mon intuition me fait me retourner, fixer dans la brise noire le visage de la fille au rire creux. L’incompréhension me gagne, à mesure que mes sourcils se froncent. Ma reine, à mon côté, me demande ce qu’il y a. Sa voix enchanteresse ferme mes yeux de plénitude. Je réponds ainsi, dans les ténèbres de mes paupières :
« Nous sommes ailleurs. Le monde se révèle fascinant décidemment. Nos pas nous ont mené au passé, là où j’aurais jadis aimé d’être, en cet endroit et temps. A l’heure qu’il est, je dors tranquillement dans ma chambre, à quelques pâtés de maison d’ici, tout inconscient de ce qui va me tomber sur le dos, au bord de la tempête dont tu m’as jadis relevé. »
Ma reine reste silencieuse un moment, le temps pour moi de rouvrir les yeux. Elle répond enfin :
« En effet l’univers se révèle une fois de plus surprenant. Ainsi cette fille et ce garçon là bas sont ceux qui t’ont trahi, antan. Tu devrais mieux contrôler tes pas et pensées mon Prince, fait-elle en me déposant un baiser sur la joue, que faisons-nous alors ? Tu tiens ce que tu désirais humain, ta vengeance. Que vas-tu faire ? »
Je tourne la tête vers son visage rayonnant, un sourire flottant sur mes lèvres noires.
« Il est vrai que la chose est tentante… Mais nous risquons gros à changer le cours de nos pas ainsi... Je réfléchi quelques secondes, puis souris de plus belle. Suivons-les silencieusement ma Reine. Nous verrons bien ce qui se passera. J’ai toujours aimé parcourir les sentiers battus. De plus, ce n’est pas coïncidence si nous sommes ici. »
« En effet, rien n’est coïncidence »
Nous marchons dans l’ombre, nos pas glissant sur l’air sans qu’il ne chante notre présence. Nous suivons les deux personnes, nos yeux fixés sur elles.
Légèrement écartés l’un de l’autre, trop pour être liés, trop peu pour ne pas y penser, ils ne parlent plus, laissant à leurs pas incertains tout le loisir de s’exprimer à leur place. Leurs yeux fixés généralement sur le chemin terreux s’attardent quelques fois sur eux, se croisant parfois, se reportant alors sur leurs pas. Cette parade niaise me fait sourire légèrement, mais je sens mon sang se noircir de colère.
Ma reine le ressens aussi, elle m’arrête et m’enlace tendrement. Volutes de vent froid tourbillonnants, nos êtres s’unissent et se divisent en une danse à la plénitude.
C’est ça le réel amour.
Ma reine me reprend par la main et m’entraîne à la suite des deux humains. Ombres dans les ombres, nous restons inaudibles aux oreilles des deux individus, et pouvons sans crainte écouter leurs nouvelles paroles. Nous rattrapons dans l’air celles que nous n’avons pas eu l’occasion d’entendre, bribes inintéressantes, sans substance.
La fille parle de culpabilité, l’autre acquiesce. S’en suit un long silence gêné.
Mais soudain, l’humain prend la fille dans ses bras et l’embrasse, sans autre forme de jugement.
Mes dents se serrent, mon cœur se révolte. Cet humain prétentieux et cette humaine sans âme ont ainsi signé l’amputation de mon être. En un acte égoïste et immoral.
Une ancienne blessure purulente et écarlate brille soudain de nouveau en mon cœur. Ainsi, les blessures peuvent se rouvrir. La lueur rougeoyante engendre des larmes glacées... Que ma Reine ramasse au creux de sa paume.
De l’autre main, elle purge mon cœur de sa douleur, et prend en sa poigne le feu douloureux. Réunissant ses deux mains, elle transforme les deux couleurs en une plus pure, d’un éclat vert et bleuté. Elle rouvre alors ses mains et souffle sur la couleur etherale, qui s’éparpille dans l’air miroitant. Les volutes de couleurs se regroupent enfin en une entité, que je reconnais à peine.
Lotha se trouve devant moi, ses larmes ne coulent plus. Je lui souris. « Que vas-tu faire ? » Je lui demande. Il me sourit, jette un œil aux deux humains immobilisés dans l’inaction du temps, et retourne ses yeux verts vers moi.
De ses lèvres sort une voix cristalline, enfantine.
Qui me fait comprendre.
Ainsi c’était lui qui pleurait. C’était cet enfant. Mon innocence bafouée.
Blessée à mort.
« Tu m’as reconnu, enfin. Il t’as fallu l’éternité, mais tu m’as vu comme j’étais vraiment. Comme j’étais avant. Tu me demandes ce que je vais faire… C’est simple, je vais me venger. Il tourna son regard miroitant vers les deux amants.
« Plus jamais ils ne toucheront le bonheur, jamais ils n’égaleront ta chance. Leur survie pourrissante ne vaudra jamais rien face à ta magnifique renaissance. » Fini-t-il en regardant, les yeux pleins d’amour, notre Reine.
Un dernier regard embué de larmes posé sur mes yeux humides et il se transforme, se sépare en volutes colorés. Ceux-ci tournoient dans l’air noir, l’éclairant de mille étincelles de pleurs, de rage et de douleur… Puis les couleurs fondent sur les deux humains toujours immobiles dans leur position de trahison, et se fondent en leurs deux âmes, se gravant à jamais sur leur existence, leurs esprits corrompus.
De longues secondes d’éternité gardent un moment leur silence, puis le temps reprend progressivement son cycle infini.
Je suis des yeux les deux humains, le sourire aux lèvres. Ainsi, là est la raison. Je comprends mieux.
« Merci » Le mot que je lâche n’est qu’un courant d’air aux oreilles des humains, qui se retournent tout de même. Mais ce n’est qu’une ombre qu’ils voient, une ombre fantomatique s’envolant dans les ténèbres.
Je sais que ma reconnaissance a été entendue.
Ma Reine et moi, son prince, retrouvons nos pas dans l’éternité, et reprenons notre marche.
Qui sait quel autre mystère se révèlera à nos yeux, dans ce monde étrange ? Qui sait quelle autre blessure devrons-nous réparer ?
Personne ne le sait.
Comme personne ne connaît le troisième mot que nous recherchons.
L’objet de notre quête.
La raison de nos pas.
Messagers de l’existence, nous marchons vers notre but. Vers notre raison d’être. Frères et sœurs de l’ombre, nos pas se mêlent à jamais dans la noirceur de la nuit éternelle. Moi, je partage mon éternité avec mon amour. Je lui souris.
« Tiphaine, je t’aime », crie mon âme, « Samuel, je t’aime », me répond la sienne.
Ma reine, et moi son prince, amour dans l’existence…
Ghosts dans l’essence.
En général, mon inspiration me vient d'une infinité d'oeuvres et d'univers existants (je suis fan de la fantasy o/). Mais parfois, c'est mon existence qui guide ma plume, mes expériences, mes sentiments.
Le texte que je vous propose aujourd'hui est une de ces réalisations. Donc je préviens tout de suite, c'est très personnel, autant l'univers, qui se rapproche de l'irréalité d'Infant, que le fond, l'histoire.
Je préviens aussi ceux qui s'y reconnaitront que je poste aujourd'hui Ghosts parce que je le trouve très aboutit, autant dans la forme que l'ambiance, et qu'il n'y a donc que ça à voir (je ne suis pas dans une enième crise de colère ^^"). Il pourrait paraître niais, mais vous savez bien qu'il n'y a que ceux qui n'y ont jamais touché qui trouvent l'amour niais :)-. Donc trève de blablatages, j'envoie l'histoire.
La nuit est calme sur cette ville, et, à cette heure avancée, peu de pas troublent ce silence urbain. Quelques voitures roulent sur l’asphalte froid, leurs phares illuminant la grande grille métallique qui délimite l’entrée du parc. Des bruits de pas percent légèrement l’air noir, ponctués quelques fois de mots échangés dans l’ombre de deux silhouettes. Rires légers, creux ; Voix grave aux propos vides. Ainsi, deux êtres brisent le silence nocturne et mélodieux, tachent de leur bêtise la clarté cristalline que la lune offre.
Je suis là, à marcher sous la lumière de mon amour éternel, celui-là même qui tient amoureusement mon avant bras. Nos yeux brillants fixés sur les deux silhouettes qui entrent dans le parc. Nous nous apprêtons à continuer notre chemin quand mon intuition me fait me retourner, fixer dans la brise noire le visage de la fille au rire creux. L’incompréhension me gagne, à mesure que mes sourcils se froncent. Ma reine, à mon côté, me demande ce qu’il y a. Sa voix enchanteresse ferme mes yeux de plénitude. Je réponds ainsi, dans les ténèbres de mes paupières :
« Nous sommes ailleurs. Le monde se révèle fascinant décidemment. Nos pas nous ont mené au passé, là où j’aurais jadis aimé d’être, en cet endroit et temps. A l’heure qu’il est, je dors tranquillement dans ma chambre, à quelques pâtés de maison d’ici, tout inconscient de ce qui va me tomber sur le dos, au bord de la tempête dont tu m’as jadis relevé. »
Ma reine reste silencieuse un moment, le temps pour moi de rouvrir les yeux. Elle répond enfin :
« En effet l’univers se révèle une fois de plus surprenant. Ainsi cette fille et ce garçon là bas sont ceux qui t’ont trahi, antan. Tu devrais mieux contrôler tes pas et pensées mon Prince, fait-elle en me déposant un baiser sur la joue, que faisons-nous alors ? Tu tiens ce que tu désirais humain, ta vengeance. Que vas-tu faire ? »
Je tourne la tête vers son visage rayonnant, un sourire flottant sur mes lèvres noires.
« Il est vrai que la chose est tentante… Mais nous risquons gros à changer le cours de nos pas ainsi... Je réfléchi quelques secondes, puis souris de plus belle. Suivons-les silencieusement ma Reine. Nous verrons bien ce qui se passera. J’ai toujours aimé parcourir les sentiers battus. De plus, ce n’est pas coïncidence si nous sommes ici. »
« En effet, rien n’est coïncidence »
Nous marchons dans l’ombre, nos pas glissant sur l’air sans qu’il ne chante notre présence. Nous suivons les deux personnes, nos yeux fixés sur elles.
Légèrement écartés l’un de l’autre, trop pour être liés, trop peu pour ne pas y penser, ils ne parlent plus, laissant à leurs pas incertains tout le loisir de s’exprimer à leur place. Leurs yeux fixés généralement sur le chemin terreux s’attardent quelques fois sur eux, se croisant parfois, se reportant alors sur leurs pas. Cette parade niaise me fait sourire légèrement, mais je sens mon sang se noircir de colère.
Ma reine le ressens aussi, elle m’arrête et m’enlace tendrement. Volutes de vent froid tourbillonnants, nos êtres s’unissent et se divisent en une danse à la plénitude.
C’est ça le réel amour.
Ma reine me reprend par la main et m’entraîne à la suite des deux humains. Ombres dans les ombres, nous restons inaudibles aux oreilles des deux individus, et pouvons sans crainte écouter leurs nouvelles paroles. Nous rattrapons dans l’air celles que nous n’avons pas eu l’occasion d’entendre, bribes inintéressantes, sans substance.
La fille parle de culpabilité, l’autre acquiesce. S’en suit un long silence gêné.
Mais soudain, l’humain prend la fille dans ses bras et l’embrasse, sans autre forme de jugement.
Mes dents se serrent, mon cœur se révolte. Cet humain prétentieux et cette humaine sans âme ont ainsi signé l’amputation de mon être. En un acte égoïste et immoral.
Une ancienne blessure purulente et écarlate brille soudain de nouveau en mon cœur. Ainsi, les blessures peuvent se rouvrir. La lueur rougeoyante engendre des larmes glacées... Que ma Reine ramasse au creux de sa paume.
De l’autre main, elle purge mon cœur de sa douleur, et prend en sa poigne le feu douloureux. Réunissant ses deux mains, elle transforme les deux couleurs en une plus pure, d’un éclat vert et bleuté. Elle rouvre alors ses mains et souffle sur la couleur etherale, qui s’éparpille dans l’air miroitant. Les volutes de couleurs se regroupent enfin en une entité, que je reconnais à peine.
Lotha se trouve devant moi, ses larmes ne coulent plus. Je lui souris. « Que vas-tu faire ? » Je lui demande. Il me sourit, jette un œil aux deux humains immobilisés dans l’inaction du temps, et retourne ses yeux verts vers moi.
De ses lèvres sort une voix cristalline, enfantine.
Qui me fait comprendre.
Ainsi c’était lui qui pleurait. C’était cet enfant. Mon innocence bafouée.
Blessée à mort.
« Tu m’as reconnu, enfin. Il t’as fallu l’éternité, mais tu m’as vu comme j’étais vraiment. Comme j’étais avant. Tu me demandes ce que je vais faire… C’est simple, je vais me venger. Il tourna son regard miroitant vers les deux amants.
« Plus jamais ils ne toucheront le bonheur, jamais ils n’égaleront ta chance. Leur survie pourrissante ne vaudra jamais rien face à ta magnifique renaissance. » Fini-t-il en regardant, les yeux pleins d’amour, notre Reine.
Un dernier regard embué de larmes posé sur mes yeux humides et il se transforme, se sépare en volutes colorés. Ceux-ci tournoient dans l’air noir, l’éclairant de mille étincelles de pleurs, de rage et de douleur… Puis les couleurs fondent sur les deux humains toujours immobiles dans leur position de trahison, et se fondent en leurs deux âmes, se gravant à jamais sur leur existence, leurs esprits corrompus.
De longues secondes d’éternité gardent un moment leur silence, puis le temps reprend progressivement son cycle infini.
Je suis des yeux les deux humains, le sourire aux lèvres. Ainsi, là est la raison. Je comprends mieux.
« Merci » Le mot que je lâche n’est qu’un courant d’air aux oreilles des humains, qui se retournent tout de même. Mais ce n’est qu’une ombre qu’ils voient, une ombre fantomatique s’envolant dans les ténèbres.
Je sais que ma reconnaissance a été entendue.
Ma Reine et moi, son prince, retrouvons nos pas dans l’éternité, et reprenons notre marche.
Qui sait quel autre mystère se révèlera à nos yeux, dans ce monde étrange ? Qui sait quelle autre blessure devrons-nous réparer ?
Personne ne le sait.
Comme personne ne connaît le troisième mot que nous recherchons.
L’objet de notre quête.
La raison de nos pas.
Messagers de l’existence, nous marchons vers notre but. Vers notre raison d’être. Frères et sœurs de l’ombre, nos pas se mêlent à jamais dans la noirceur de la nuit éternelle. Moi, je partage mon éternité avec mon amour. Je lui souris.
« Tiphaine, je t’aime », crie mon âme, « Samuel, je t’aime », me répond la sienne.
Ma reine, et moi son prince, amour dans l’existence…
Ghosts dans l’essence.
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